reunion urgences en greves 2
banniere urgences en greves 2

« A choisir entre des primes et des agressions, il n’y a pas photo ! On n’a pas choisi ce métier pour faire la police dans le service. Non, les primes, ce n’est pas ce que nous demandons, on ne veut pas être agressé en soignant ! »
« On veut pouvoir bien soigner, c’est le sens de notre métier. Mais il y a une perte de la qualité du travail, par la saturation du service. »

La médecine « de ville » est moins disponible, l’afflux d’entrées est manifeste : « On est le seul recours. »
Le manque de lits pour hospitaliser après l’entrée aux urgences est criant, et les perspectives de baisse du nombre de lits inquiètent ces agents de bon sens et motivés.

 

« Ici, on soulage. On se sent vrai. »

Ces soignants reconnaissent que des choses ont été faites pour améliorer l’accueil et le soin, mais il n’y a pas de perspectives d’augmentation du nombre de postes.

Les urgences sont le point faible et de cristallisation de la crise de notre système de santé. Cette rencontre m’a clairement permis de comprendre à quel point l’attente de solutions par le projet de loi santé était importante et à quel point ils sont déçus de ne pas les voir venir.

Je les ai interrogés à savoir s’ils demandaient à changer de service. Mais non. Ils aiment se sentir utiles dans un service très sollicitant comme celui-là.