Alors que les collectivités territoriales ont fortement contribué à la création et au financement de la LGV Est et que nous disposons de deux types de service (TGV et OuiGo), la SNCF annonce la fin de la desserte des OuiGo sur Nancy et leur maintient sur Metz prétextant d’une sous-affluence, un désastre pour la ville étudiante qu’est notre préfecture ! Une fois supprimée, les moins fortunés d’entre nous n’auront donc plus d’autre choix que de se rabattre vers des solutions plus carbonées que sont le car, le covoiturage. C’est à l’inverse de tout ce que nous essayons de construire pour la société de demain : des déplacements facilités et plus verts pour tous.
Cet argument de l’affluence ne manquera d’ailleurs pas de surprendre nombre d’usagers de ces OuiGo, dont je suis, tant le vécu ne correspond pas à ce qui nous est annoncé. Je demande donc la transparence des données chiffrées des réservations et un suivi afin de constater les dires de la SNCF.
 
Par ailleurs, l’article de l’Est Républicain annonce la suppression des TGV Nancy > Lyon via Marne La Vallée que nous avions obtenu à l’été 2018 en compensation de la suppression de la liaison directe Nancy > Lyon via Dijon au prétexte de travaux à Lyon Part Dieu. Toutes nos craintes de l’époque sont ainsi confirmées quant au fait que cette suppression était cousue de fil blanc.
 
Tout ceci alors même qu’une étude du gouvernement sur les trains d’équilibre du territoire publiée au mois de mai a démontré qu’il y avait un vrai besoin ferroviaire entre les sillons lorrains et rhodaniens.
 
L’heure est donc une nouvelle fois à la mobilisation pour que Nancy ne devienne pas un cul de sac ferroviaire comme nous le dénoncions il y a 3 ans avec Mathieu Klein et Dominique Potier.
 
C’était le sens de mon intervention ce midi sur France 3 Lorraine : « supprimer la grande vitesse pour les classes populaires est inadmissible alors même qu’avec OuiGo la SNCF avait réussi à réinventer le train pour tous ».
J’ai également répondu aux sollicitations de l’Est Republicain, d’Actu.fr et de Radio Nostalgie.

Retrouvez également le courrier de Mathieu Klein, Jean Rottner, Chaynesse Khirouni, de nombreux parlementaires et élus du sud Lorraine, que j’ai bien évidemment co-signé, adressé au président de la SNCF pour exprimer notre profond désaccord quant à cette suppression.