Le Sénat a longuement débattu ce matin de l’article 4 du projet de loi organique portant réforme du CESE et notamment de l’amendement (de rétablissement après suppression par la droite en commission) du groupe socialiste auquel j’ai fait ajouter le dernier alinéa. Il proposait que soit organisé un débat au Parlement suite à la remise d’un rapport d’une convention citoyenne afin de permettre à la démocratie représentative de s’exprimer selon son propre calendrier et de manière organisée sans attendre les traductions législatives et réglementaires du gouvernement, et pouvoir ainsi contribuer à orienter ses décisions. Mais la droite sénatoriale est restée campée sur ses positions.

J’estime nécessaire qu’une association plus importante s’opère entre les parlementaires et les citoyens, comme je l’appelais de mes vœux dans cette tribune que de juin 2019 dans Médiapart. C’est un grand manque de la Convention Citoyenne pour le Climat puisque le Parlement n’aura à se prononcer et même à s’exprimer qu’une fois le projet de loi du Gouvernement présenté. 

Une démocratie mature et moderne est une démocratie qui doit pouvoir marcher sur ses deux jambes. Il nous faut donc continuer de travailler à une meilleure adéquation entre les différents types de représentations et de légitimités, à l’heure où celle des élus, de tous niveaux, est de plus en plus questionnée.