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Ubérisation – De nouvelles propositions pour continuer le combat

Après la proposition de loi que je portais en janvier avec Monique Lubin, Nadine Grelet Certenais et le groupe socialiste, nous étions ce matin amenés à examiner la proposition de loi de nos collègues communistes sur le statut des travailleurs des plateformes numériques.

Un texte intéressant sur le diagnostic mais sur lequel Monique et moi avons émis un certain nombre de réserves : nos collègues communistes proposaient de créer un nouveau statut spécial à l’intérieur du salariat là où nous portons pour notre part la requalification des contrats quand il y a lieu (dans la droite ligne de la et la protection des vrais indépendants à travers la coopérative d’activité et d’emploi.
Nous avions d’ailleurs, avec Olivier Faure, Patrick Kanner et plusieurs élus socialistes, signé une tribune dans Libération pour préciser notre position et nos propositions il y a un mois.

C’est dans la lignée de cette tribune que j’ai développé l’idée de l’adaptation du « devoir de vigilance » et ai déposé un amendement en ce sens. Il s’inspire très directement de la loi portée par Dominique Potier et votée en 2017. Je l’ai retiré avant le vote parce que la réflexion n’est pas encore aboutie ; mais comme pour les CAE qui étaient complètement hors des radars avant janvier et ont fini par être intégrées aux recommandations de la droite sénatoriale dans son rapport d’information sur la question de l’ubérisation du travail, j’ai bon espoir que cette idée nouvelle fasse son chemin.

Il y a urgence à ce que le gouvernement agisse pour les travailleurs et non pour les plateformes, et notre rôle de parlementaire est de continuer de monter au créneau dès que cela nous est possible pour l’orienter dans le sens de l’intérêt général.

Retrouvez mon intervention en discussion générale (ici) et le débat sur le devoir de vigilance (ici).

Covid-19 – Pour que les assurances contribuent vraiment au financement de la réponse à la crise sanitaire.

Alors que le Sénat débattait cet après-midi de la proposition de loi de Jean-François Husson sur la définition du rôle des assurances dans la crise sanitaire, je suis intervenu pour pointer les ambiguïtés de la droite et présenter la proposition de loi que je viens de déposer pour instaurer une vraie contribution sur les assurances afin de financer une partie des conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire.

En effet, le titre de la proposition de loi de la majorité sénatoriale n’est pas en adéquation avec son contenu qui se limite à la création d’un nouveau risque et d’un fonds pour le garantir, financer par les cotisations des assurés. Bien sûr cette anticipation pour une prochaine crise peut être intéressante, à condition que les assurances y contribuent directement également comme l’a proposé le groupe socialiste à l’Assemblée Nationale. Ce n’est pas le cas du texte Jean-François Husson puisqu’il ne s’agit ni plus ni moins ici que de la création d’un nouveau marché pour ces mêmes assurances.

La droite va même plus loin puisqu’elle en appelle au « devoir moral d’intervention et de soutien s’impose aux assureurs » or, comme je l’ai rappelé, « si les contributions volontaires fonctionnaient et la générosité était suffisante, personne n’aurait jamais imaginé l’impôt ».

 

C’est dans cette logique, et pour faire suite à un amendement que j’ai défendu dans le budget rectificatif, que j’ai déposé une proposition de loi visant à instaurer une contribution exceptionnelle sur les assurances pour financer une partie de la relance économique et sociale.

Elle préconise que, pour chaque année au cours de laquelle a été déclaré un état d’urgence sanitaire, tout entreprise d’assurance serait mise à contribution à hauteur de 80% de l’augmentation de son résultat d’exploitation (par rapport à la moyenne des trois années précédentes). Cette logique permettrait de prendre en compte les sur-bénéfices, les effets rebonds et les contributions volontaires à un fonds de solidarité.

Billet – Plan automobile : quelle ambition pour l’emploi et pour la planète ?

Notre billet avec Jean-François DEBAT et Vincent DUCHAUSSOY suite au plan automobile annoncé mardi par Emmanuel MACRON et aux annonces de ce matin de Renault.


Transition écologique et sociale sont un seul et même bloc. Le plan du gouvernement s’il est salutaire ne vas pas assez loin sur la transformation de la filière et n’est pas assez contraignant socialement.
D’où les premières propositions complémentaires que nous adressons et qui seront intégrées au plan de sortie de crise du Parti Socialiste.

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