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Webinaire – Après les chartes et le rapport « Frouin », quelle régulation pour les plateformes de travail ?

Suite à la remise du rapport Frouin au gouvernement et au dépôt de ma nouvelle proposition de loi pour mettre des garde-fous à l’ubérisation, je participais à ce webinaire co-organisé par la Fondation Jean Jaurès et le groupe Socialiste, Ecologiste et Républicain du Sénat.

Vous pouvez retrouvez nos débats ici.

Le sujet du statut des travailleurs de plateforme, chauffeurs et livreurs à vélo, et de leur représentativité, est de nouveau dans l’actualité. Le 2 décembre 2020, Jean-Yves Frouin, ancien président de la chambre sociale de la Cour de cassation, a remis au gouvernement son rapport « Réguler les plateformes de travail ». Incluant un comité d’experts, à qui le Premier Ministre avait confié, en janvier 2020 puis en juin, le soin de formuler des propositions en matière de statut, de dialogue social et de droits sociaux liés aux plateformes numériques de travail, la mission « Frouin » rejette le « tiers statut ». Elle recommande l’affiliation des travailleurs à une structure tierce, coopérative d’activité et d’emploi (CAE) ou société de portage salarial et propose une représentation des travailleurs fondée sur des élections dans chaque plateforme, après une période d’expérimentation. Nous évoquerons également des propositions nouvelles, comme par exemple un « devoir de vigilance » élargi à toute entreprise, manière de responsabiliser les donneurs d’ordre envers leurs sous-traitants.

Débattons-en avec :

Jean-Yves Frouin, Ancien président de la chambre sociale de la Cour de cassation et auteur du rapport

Olivier Jacquin, Sénateur de Meurthe-et-Moselle, Secrétaire national du PS

Véronique Révillod, Secrétaire générale adjointe de la CFDT Services

Fatima Bellaredj, Confédération générale des Scoop

Brahim Ben Ali, Chauffeur VTC, Secrétaire général du syndicat INV

Hind Eldrissi, Cofondatrice de Wemind et du syndicat Indépendants.co

Patrick Levy-Waitz, Président de la fondation Travailler Autrement

Teddy Pellerrin, Fondateur et dirigeant de Heetch

Jérôme Pimot, Cofondateur du CLAP

Stéphane Vernac, Professeur de droit

 

Débat animé par Jérôme Giusti, avocat et co-directeur de l’Observatoire Justice de la Fondation Jean Jaurès

 

 

Contexte et actualité :

La Fondation Jean Jaurès a remis un rapport, en janvier 2020, « Pour travailler à l’âge du numérique, défendons la coopérative ! », coécrit par Jérôme Giusti, avocat et co-directeur de l’Observatoire Justice et Thomas Thévenoud, ancien ministre et député, qui préconisait déjà la CAE comme mode d’emploi sécurisé et mutualisé des travailleurs de plateforme. Cette proposition, pensée de façon alternative, mais non obligatoire, aux chartes voulues par le gouvernement, était issue d’un travail collaboratif de plus d’un an, avec l’ensemble des parties prenantes. Il était sorti concomitamment à l’examen de la proposition de loi présentée par Monique Lubin, Nadine Grelet-Certenais, Olivier Jacquin et le groupe socialiste du Sénat, le 15 janvier 2020, qui instituait un recours à la CAE pour les travailleurs de plateformes qui ne pourraient être requalifiés.

Suite à la remise du rapport Frouin, le débat porte aujourd’hui sur le caractère incitatif ou obligatoire, au-delà de certains seuils, de la CAE, en concurrence avec le portage salarial. Des voix s’opposent contre une instrumentalisation de la coopérative. Certains rappellent la nécessité de la requalification de tous les travailleurs en travailleurs salariés. D’autres dénoncent la possible connivence avec les plateformes. Nous y voyons, quant à nous, une redécouverte du statut coopératif pour pallier les insuffisances d’un modèle libéral, isolant et insécurisant les travailleurs de plateforme. Ce qui est toutefois certain, c’est que beaucoup rejettent le modèle des chartes et du tiers statut contre la volonté du gouvernement.

En parallèle et depuis notre rapport, des organisations de travailleurs indépendants se sont créées ou renforcées. Ralliant ainsi la position de beaucoup de syndicats, tous demandent instamment une meilleure représentation des travailleurs auprès des plateformes. Le recours à des élections professionnelles, que le rapport Frouin préconise d’ailleurs après une négociation sociale et une période de transition, est demandé par certains mais le débat porte aujourd’hui sur la nécessité ou pas de recourir à cette période de transition.

Enfin, ce 7 décembre 2020, le sénateur Olivier Jacquin et plusieurs de ses collègues ont déposé une nouvelle proposition de loi relative à la protection des travailleurs indépendants par la création d’un devoir de vigilance, à la défense du statut de salarié et à la lutte contre l’indépendance fictive.

Assurances : ma proposition de loi pour une contribution juste rejetée par une droite dogmatique

Je défendais hier après-midi au Sénat ma proposition de loi visant à créer une contribution sur les surprofits engrangés par certaines compagnies assurances lors de la crise sanitaire. La majorité sénatoriale a rejeté ce texte préférant rester sur la « taxe Husson » votée lors du projet de loi de finances qui met va toucher toutes les assurances et les mutuelles, y compris celles en plus grande fragilité.

Je proposais un dispositif simple : lorsqu’un état d’urgence sanitaire est déclaré, 80% des « surprofits » des assurances sont affectés au fonds de solidarité pour nos PME/TPE et à des programmes d’aide sociale. Ces surprofits sont calculés en comparant les comptes de résultat à la fin de l’année par rapport à la moyenne des trois années précédentes. Il est donc très simple de constater s’il y a eu une progression exceptionnelle ou non, et donc s’il y a eu enrichissement sur le dos des assurés.

Cette mesure simple est également juste parce que fléchée vers des entreprises et personnes en difficulté, et est une invitation à ce que les assurances fassent des gestes envers leurs assurés puisqu’ils seraient déduits du résultat net.

La droite sénatoriale a préféré rester sur la dogmatique « taxe Husson » qui prélève 2% sur l’ensemble des primes versées au titre des contrats d’assurance dommages. Après l’augmentation de la taxe de solidarité additionnelle, c’est un nouveau prélèvement qui va toucher toutes les compagnies, y compris celles en plus grande fragilité comme par exemple les spécialistes de la culture et de l’évènementiel, ou encore les mutuelles qui, contrairement aux assurances, ne font pas de réserves ! Certaines sont d’ailleurs en négociation avec le gouvernement pour des compensations de pertes de recettes… que le gouvernement reprendra en partie via ces taxes. C’est injuste et incompréhensible.

Au final, plutôt que de mettre à contribution ceux qui bénéficient de la crise, la droite et le gouvernement préfère taper sur tout le monde, au risque de fragiliser encore plus ceux en difficulté… qui s’occupent généralement de nos concitoyens et de nos entreprises les plus en difficulté.

Réintroduction des néonicotinoides, pour moi c’est non !

La sécheresse, l’effondrement des cours, la dérégulation des marchés… sont pires que la jaunisse pour la filière sucrière et les producteurs de betteraves de notre pays.
 
Ce gouvernement n’a aucune vision prospective ! Rien n’a été fait depuis 2016 pour accélérer la recherche et trouver des solutions.

Comme l’a si bien dit mon collègue Jean-Claude Tissot « les populations d’abeilles sont déjà trop fragilisées pour que l’on jour à la roulette russe avec celles qui résistent encore »

C’est pour cela que le Parti Socialiste, à l’initiative de Dominique Potier, a proposé un « plan B comme betterave » que vous retrouverez sur ce lien.

 
🗣 Mon intervention en séance hier soir avant de voter contre ce projet de loi de réintroduction des néonicotinoïdes sur ce lien.
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