L’affaire Audun-le-Tiche met en évidence certaines problématiques techniques liées à la gestion de notre relation avec le Luxembourg :
Le GECT Alzette Belval et sa jonction avec l’Etablissement Public d’Aménagement (EPA) et l’Opération d’Intérêt National (OIN) ont leur pertinence dans le projet du développement du site de Belval, mais ils ne sont pas suffisant pour traiter des problèmes d’une métropole transfrontalière qui se posent au quotidien. Il n’est pas raisonnable d’attendre la tenue des conférences intergouvernementales qui ont lieu toutes les x années pour trouver des solutions. Une réflexion autour d’une instance opérationnelle transfrontalière, telle qu’un GLCT franco-luxembourgeois, me semble pertinente en tant que potentiel outil pour solutionner ces enjeux du quotidien dans un dialogue d’élus à élus.
Au-delà de la relation d’état à état dont le chef de filât français a été utilement confié au couple État/Région, en concertant régulièrement les collectivités territoriales, nous avons besoin d’une instance locale qui soit en mesure, d’élus locaux à élus locaux, de traiter des questions de la vie quotidienne de cette « métropole transfrontalière du Grand Luxembourg ».
J’ai depuis toujours défendu le développement du Pôle Métropolitain Frontalier pour qu’il ait les moyens de structurer le dialogue entre la bande frontalière et le Luxembourg. La création du PMF en 2019 a constitué une étape prometteuse, avec l’appui de l’ancien commissariat général à l’égalité des territoires (CGET). Je continue de défendre le renforcement de ses moyens et son éventuel « couplage » avec l’agence d’urbanisme AGAPE Lorraine Nord, interlocuteur reconnu pour étudier les données transfrontalières et les mettre en perspective