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Assurances : ma proposition de loi pour une contribution juste rejetée par une droite dogmatique

Je défendais hier après-midi au Sénat ma proposition de loi visant à créer une contribution sur les surprofits engrangés par certaines compagnies assurances lors de la crise sanitaire. La majorité sénatoriale a rejeté ce texte préférant rester sur la « taxe Husson » votée lors du projet de loi de finances qui met va toucher toutes les assurances et les mutuelles, y compris celles en plus grande fragilité.

Je proposais un dispositif simple : lorsqu’un état d’urgence sanitaire est déclaré, 80% des « surprofits » des assurances sont affectés au fonds de solidarité pour nos PME/TPE et à des programmes d’aide sociale. Ces surprofits sont calculés en comparant les comptes de résultat à la fin de l’année par rapport à la moyenne des trois années précédentes. Il est donc très simple de constater s’il y a eu une progression exceptionnelle ou non, et donc s’il y a eu enrichissement sur le dos des assurés.

Cette mesure simple est également juste parce que fléchée vers des entreprises et personnes en difficulté, et est une invitation à ce que les assurances fassent des gestes envers leurs assurés puisqu’ils seraient déduits du résultat net.

La droite sénatoriale a préféré rester sur la dogmatique « taxe Husson » qui prélève 2% sur l’ensemble des primes versées au titre des contrats d’assurance dommages. Après l’augmentation de la taxe de solidarité additionnelle, c’est un nouveau prélèvement qui va toucher toutes les compagnies, y compris celles en plus grande fragilité comme par exemple les spécialistes de la culture et de l’évènementiel, ou encore les mutuelles qui, contrairement aux assurances, ne font pas de réserves ! Certaines sont d’ailleurs en négociation avec le gouvernement pour des compensations de pertes de recettes… que le gouvernement reprendra en partie via ces taxes. C’est injuste et incompréhensible.

Au final, plutôt que de mettre à contribution ceux qui bénéficient de la crise, la droite et le gouvernement préfère taper sur tout le monde, au risque de fragiliser encore plus ceux en difficulté… qui s’occupent généralement de nos concitoyens et de nos entreprises les plus en difficulté.

Réintroduction des néonicotinoides, pour moi c’est non !

La sécheresse, l’effondrement des cours, la dérégulation des marchés… sont pires que la jaunisse pour la filière sucrière et les producteurs de betteraves de notre pays.
 
Ce gouvernement n’a aucune vision prospective ! Rien n’a été fait depuis 2016 pour accélérer la recherche et trouver des solutions.

Comme l’a si bien dit mon collègue Jean-Claude Tissot « les populations d’abeilles sont déjà trop fragilisées pour que l’on jour à la roulette russe avec celles qui résistent encore »

C’est pour cela que le Parti Socialiste, à l’initiative de Dominique Potier, a proposé un « plan B comme betterave » que vous retrouverez sur ce lien.

 
🗣 Mon intervention en séance hier soir avant de voter contre ce projet de loi de réintroduction des néonicotinoïdes sur ce lien.

Réforme du CESE – échec de la pérennisation de la participation citoyenne

Le Sénat a longuement débattu ce matin de l’article 4 du projet de loi organique portant réforme du CESE et notamment de l’amendement (de rétablissement après suppression par la droite en commission) du groupe socialiste auquel j’ai fait ajouter le dernier alinéa. Il proposait que soit organisé un débat au Parlement suite à la remise d’un rapport d’une convention citoyenne afin de permettre à la démocratie représentative de s’exprimer selon son propre calendrier et de manière organisée sans attendre les traductions législatives et réglementaires du gouvernement, et pouvoir ainsi contribuer à orienter ses décisions. Mais la droite sénatoriale est restée campée sur ses positions.

J’estime nécessaire qu’une association plus importante s’opère entre les parlementaires et les citoyens, comme je l’appelais de mes vœux dans cette tribune que de juin 2019 dans Médiapart. C’est un grand manque de la Convention Citoyenne pour le Climat puisque le Parlement n’aura à se prononcer et même à s’exprimer qu’une fois le projet de loi du Gouvernement présenté. 

Une démocratie mature et moderne est une démocratie qui doit pouvoir marcher sur ses deux jambes. Il nous faut donc continuer de travailler à une meilleure adéquation entre les différents types de représentations et de légitimités, à l’heure où celle des élus, de tous niveaux, est de plus en plus questionnée.

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